Affaire Grégory : Le fait divers le plus énigmatique de la fin du XX ème siècle.
L'affaire passionne et divise la France entière
Cette photo est
empruntée à google.com
Nous sommes dans un petit village des Vosges de moins de 1000 habitants dans l'Est de la France, Lépanges-Sur-Vologne.
Le 16 octobre 1984, 21 h 00, le corps sans vie du petit Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé moins de quatre heures après que sa mère, Christine Villemint ait donné l'alerte, dans la Vologne, à 6 km de la maison familiale.
Au vue des tous premiers éléments d'informations, les gendarmes chargés de l'enquête sont très vite persuadés que l'assassin du petit garçon est un proche de la famille.
Les éléments d'informations recueillis et, l'appel anonyme du corbeau reçu par un proche de la famille moins d'une demi-heure après la disparition de l'enfant, confortent les enquêteurs dans leur thèse et pensent tout de suite au drame familial.
Il est inculpé (mis en examen) aussitôt écroué par Jean-Michel Lambert, tout premier magistrat instructeur chargé du dossier. C'est son premier «grand dossier».
Plus tard, le juge Lambert , 32 ans, sera surnommé «ptit juge» par les journalistes...en raison de son jeune âge et son manque d'expérience.
Bernard Laroche sera relâché 3 mois plus tard, mais sera assassiné le 29 mars 1985, tombant sous les balles de Jean-Marie Villemin, submergé par le chagrin et envahi par la douleur..... persuadé de sa culpabilité de son propre cousin accablé par Murielle, la jeune belle-soeur de 15 ans, qui se rétractera par la suite.
Suite à ce meurtre, Jean-Marie Villemin sera lui aussi arrêté et écroué à la Maison d'arrêt de Metz, pour assassinat avec préméditation.
C'est ensuite à Christine Villemin, la mère du petit Grégory de faire les frais des soupçons infondés et des plus abracadabrantesques, souvent relayés par la presse !
«Le rôle
de la presse
dans
cette affaire»
La presse, dès le début du drame, s'en mèle et «se jette» sur l'affaire sans plus tarder car, il s'agit là d'un assassinat odieux d'un petit ange de 4 ans.
L'émotion est à son comble sur l'ensemble du pays.
Dans ce douloureux dossier qui a défrayé la chronique et fait couler beaucoup d'ancre, des années durant, les journalistes ont-ils été «des témoins innocents, des observateurs objectifs ou encore, des acteurs à part entière de l'instruction judiciaire ?», s'interroge le juge Simon, un des nombreux juges ayant instruit un des multiples volets de cette affaires aux rebondissements des plus spectaculaires...
Certes, les confrères font leur noble boulot d'information, mais n'ont-ils pas gêné dans certains cas, la vérité à retrouver sont chemin pour apparaître au grand jour ?
Pour autantt, sans les journalistes, ces hommes de loi que sont les juges et ces enquêteurs souvent assermentés, auraient-ils les moyens d'informer les citoyens de la justice qu'ils rendent et de la sécurité qu'ils offrent aux contribuables ? Inversement, l'homme de la rue, aurait-il la possibilité de savoir ce que deviennent ses impôts payés chaque année ?
Houmed DAOUD