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Ali Mohamed Ali Gadileh porte étendard des Hassobas et d’une confédération de cinq autres tribus.

26 Février 2021 , Rédigé par Houmed DAOUD ABDALLAH Publié dans #Actualité

La fratrie Gadileh

La fratrie Gadileh

En présence de tous les chefs de tribu et clan Hassoba ainsi que celle de très nombreuses convives venues d’Obock, de Djibouti, de l’arrière-pays et d’ailleurs, les Hassobas, une des plus importantes – à plus d’un titre -, tribus afar, a désigné son chef suprême. Cet imposant quinquagénaire - de part sa forte corpulence et sa personnalité bien affirmée -, rassure tous ceux qui le connaissent comme citoyen lambda…

 

«L’autorité du chef suprême des Hassaba s’étend de la pleine côtière Sud de la préfecture d’Obock, en passant par une partie du massif montagneux des Mablas, sans oublier la zone côtière située à l’ouest de Tadjourah--ville, incluant une partie des Goda, allant jusqu’au Sud de la province éthiopienne du Shoa, au-de-là des frontières de la République de Djibouti…»

 

 

A «Tadjourah la blanche», la journée de ce vendredi 25 février 2021 est dominée par la fraîcheur douce et agréable de l’hiver tropical que nous connaissons. Comme à chaque fois qu’un événement important est organisé dans cette cité millénaire, la population a décuplé ce week-end.

Ali Mohamed Ali Gadileh, 53 ans révolus, est l’aîné d’une fratrie de 18 enfants.

Depuis le décès de son père Feu Mohamed Ali Gadileh survenu le 29 décembre 2017 - en attendant le sacre officiel -, Ali s’est attelé à expédier les affaires courantes des tribus et clans relevant de la compétence territoriale et de l’autorité de son père…

Après un déjeuner copieux que Ali Gadileh a offert à ses hôtes, s’en est suivie sur place, la cérémonie du sacre.

Moussa Bourhan Moussa, proche cousin de Ali ouvre le bal en prenant la parole pour remercier d’abord, les membres de la tribu Hassoba ainsi que ceux des cinq autres composantes tribales que Ali Mohamed Ali s’apprête à prendre en charge, sans oublier bien sûr tous ceux qui honorent de leur présence cet événement majeur qui illustre majestueusement l’extraordinaire sens de l’organisation et de la discipline de la société afar.

Ensuite, M. Moussa Bourhan égraine le déroulé de l’événement.

Comme l’exige la tradition, c’est un proche membre de la famille maternelle du futur chef, qui remet à ce dernier le symbole de l’étendard des tribus dont il a la charge. C’est Hassan Omar Mohamed, cousin maternel de Ali Mohamed Ali Gadileh qui s’est chargé de cette mission.

Rappelons qu’en septembre 1972, date à laquelle Feu Mohamed Ali Gadileh a pris ses responsabilités, un peu plus d’un an après la disparition de son père, c’est le cousin maternel du jeune chef de tribu qui s’est vu attribué le très symbolique rôle de remise de l’étendard.

Signalons cependant, que le cousin du nouveau chef est issu de la tribu Addookom.

Sans plus tarder et conformément aux exigences de la tradition, c’est au tour d’un membre de la tribu Secka, en l’occurrence Alwan Bourhan Alwan de dire les prières (invocation), pour que le Tout Puissant aide Ali Mohamed Ali dans sa lourde tâche..

Aussitôt, est diffusé en direct via les haut-parleurs, un message du doyen de la tribu Hassobas, le très célèbre Ali Aref Bourhan. Le contenu de ce message adressé au nouveau chef, en présence de toute l’assistance, est porteur d’importants rappels historiques.

Il trace en substance, toute l’étendue du territoire, plutôt «des» territoires relevant de l’autorité de Ali Mohamed Ali Gadileh.

Selon M. Ali Aref Bourhan «L’autorité du chef suprême des Hassaba s’étend de la pleine côtière Sud de la préfecture d’Obock, en passant par une partie du massif montagneux des Mablas, sans oublier la zone côtière située à l’ouest de Tadjourah--ville, incluant une partie des Goda, allant jusqu’au Sud de la province éthiopienne du Shoa, au-de-là des frontières de la République de Djibouti…»

Notons au passage, que dans l’organisation technique et matérielle de cet événement, rien n’a été laissé au hasard.

Sous la direction de Bourhan Mohamed Ali Gadileh, frère cadet du nouveau chef, tout est organisé avec minutie. Toute la fratrie est mobilisée. Pour Bourhan, exigent avec lui-même et avec tout un chacun, tout devait être parfait, et «...ce fut le cas», nous dit-on depuis «Tadjourah la blanche».

Le défi est relevé avec succès pour Ali Mohamed Ali Gadileh, qui mérite nos respects et nos félicitations, tandis que le pari est réussi pour la fratrie Gadileh - filles comme garçons -, qui s’est illustrée à travers le parcours sans faute dans la gestion et l’organisation de cet événement.

Bravo à tous et plein succès au chef.

Houmed DAOUD

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