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France/Afrique : la présence militaire française en Afrique suscite débats et interrogations à Paris
France/Afrique : la présence militaire française en Afrique suscite débats et interrogations à Paris
Ce mercredi 9 juillet 2014 la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale a auditionné tour à tour, MM. Gwendal Rouillard député PS de la 5ème circonscription de Lorient dans le Morbihan (56). et, Yves Fromion, député UMP du Cher, tous deux auteurs du rapport d'évaluation du dispositif militaire français en Afrique.
Le contenu de ce rapport, est édifiant et saillant à la fois ! Il revient notamment sur les oérations en cours au Mali et en Centreafrique (RCA), baptisées Serval et Sangaris, mais aussi, sur la déflation des effectifs des Forces Françaises Stationnées à Djibouti, prévue pour 2015.
(de gauche à droite : G. Rouillard et Yves Fromion photos internet)
Les travaux présentés devant la Commission de la Défense par les deux parlementaires, sont les fruits d'un travail d'investigation approfondi qui les a conduit successivement, dans 9 pays d'Afrique et aux Emirats Arabes Unis (Abu Dabi).
Cette base constitue pour la France, une base opérationnelle avancée (BOA), à l'extrémité Est du continent africain, la seconde - installée traditionnellement à Libreville, au Gabon sur la façade atlantique -, verra le jour à Abidjan, en Côte d'Ivoir, selon ce même rapport.
Après avoir rappelé les grandes lignes de la réorganisation du dispositif militaire français en Afrique , les deux rapporteurs ont consacré la plus grande partie de leur présentation à l’avenir des forces françaises affectées à Djibouti.
Outre les forces terrestres, les éléments de la base aérienne française de Djibouti (DA188), sont sencés remplir deux missions essentielles : La défense de l'espace aérien de Djibouti et l'appui feu aux troupes au sol en cas de besoins affichés par les autorités djiboutiennes.
Pour garantir dans les meilleures conditions, l'intégrité territoriiale de la République de Djibouti les FFDJ ont besoin de tous leurs effectifs actuels, selon les rapporteurs, soutenus dans leurs analyses, par le général de Villier, chef d'état major général des armées.
Les mesures drastiques envisagées dans le cadre de la loi de la programmation militaire prévue pour 2015, ne laisseraient guère aux Forces françaises stationnées à Djibouti, les moyens de remplir efficacement leurs missions conformément au contrat opérationnel signé par la France avec la République de Djibouti.
Ces mesures prévoient en effet, la déflation significative. Les effectifs actuels de 1950 hommes, seront réduits de plus de la moittié : 1 000 postes seront supprimés à Djibouti dans le cadre de ce programme rectrictif.
Selon ces rapporteurs, « la base française de Djibouti, sera peu crédible avec une telle dimunition d'effectifs...et risque de faillir à la misssion qui lui est assignée...».
Jusque là, l'armée française dispose à Djibouti des moyens d'intervention et de projection rapides sur les théatres d'opérations africain, au-de-la de ses capacités opérationnelles qui lui permettent de répondre de manière satisfaisante aux exigences sécuritaires des frontières de la de la jeune République.
Grace à cette implantation aux portes du Détroit de Bab-Al-Mandab, par lesquelles transitent près de 40 % du pétrole brut mondial, la France a déjà une «place au soleil», d'autant plus que, les principales puissances occidentales se ruent vers Djibouti.
Les Américains entretiennent une base de 2000 hommes depuis 2002, les Japonnais sont y ont installé leurs troupes (du jamaiss vu depuis la seconde guerre!), Les Chinois sont en train de négocier avec Djibouti pour s'installer dans le Nord du pays.
A ce petit monde, il convient d'ajouter, que les Russes courtisent Djibouti pour pouvoir poser leurs paquetages...
La position géostratégique de très haute importance de Djibouti, permet à ce petit Etat de la corne de l'Afrique, d'en tirer pleinement profit.
Les enjeux politiques et stratégiques sont tels dans cette région du monde, que chacun se presse pour tenter de se «frayer un chemin», pour pouvoir défendre au mieu, ses intérêts dans cette corne de l'Afrique qui présente un intérêt majeur à une inestimable échelle !
Houmed DAOUD.
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