Des liens historiques entre une frange de la population de Djibouti (les Afars) et, les Turcs existent...
Erdogan, a effectué une visite d'Etat de 24 heures à Djibouti le samedi 24 janvier 2015.
Lors de ce voyage historique dans notre pays, le président Erdogan était accompagné par six ministres de son gouvernement, ainsi que son épouse Emine Erdogan.
Un accueil chaleureux et digne de son rang lui a été réservé par le peuple et le gouvernement de de la République de Djibout.
24 heures avant l'arrivée du chef de l'Etat turc à Djibouti, une équipe de la télévision djiboutienne (R.T.D) a tourné un reportage fort intéressant à Tadjourah, dans le Nord du pays, consacré aux vestiges du passé de l'administration ottomane dans notre pays.
Comme Zeyla (actuel Somaliland) et Harar (Ethiopie), Tadjourah fut un comptoir commercial pour l'Empire Ottoman, très puissant durant le XIXe siècle, jusqu'au début du XXe.
Parmi les acteurs incontournables de la vie politique et économique de la région de la Corne de l'Afrique, un nom est mis en avant par les historiens et spécialistes de la région : celui de Aboubakar Ibrahim Chehem, plus connu sous le nom de Aboubakar Pacha. Cet homme, doté d'une exceptionnelle intellligence, fut un fin tacticien politique et commerçant d'une rare habilité, selon les mêmes sources.
Parmi ses très nombreux enfants (40 au total), Bourhan Bey et son petit frère Ali Aboubakar Pacha (connu plus familièrement sous le nom de Ayla'Ali du fait qu'il ait été fils unique de sa mère Ayla), se sont illustrés de diverses manières.
Le premier s'implique comme son père le célèbre Aboubaker Pacha, dans la vie politique et se frotte aux Turcs d'abord et, aux Français par la suite, tandis que le second, se consacre plus aux affaires et aux activités sociales.
Le reportage de la RTD à Tadjoutrah, est consacré fort justement à Ali, propriétaire d'une flottille de trois gros navires marchands (boutres) baptisés «Qunxa Gumri», «Kaxxa Gumri» et, «Rangili».
D'ailleurs, il convient aussi, de souligner au passage, que ce même Ali, fut le batisseur de la Mosquée Djama à Tadhjourah. Cette grande Mosquée est construite dans le but de permettre à un plus grand nombre de fidèles de faire leurs prières de vendredi dans les meilleures conditions. Ainsi, les Tadjourois pouvaient dire à Dieu à la promiscuité et autres défauts d'espace les vendredis saints dans les lieux du culte !
Dans ce reportage, les journalistes ont interviewé Alwan Daoud Abdallah, arrière petit-fils de Ali Aboubaker Pacha, qui a profité pour exhiber à la caméra de la télévision, la médaille vielle de plus d'un siècle, décernée par l'administration ottomane à Ali Aboubakar Pacha, ainsi que des correspondances échangées.
Houmed DAOUD