Niger : Dans la journée de ce dimanche, la CDEAO mettra à exécution ses menaces de frappe ou se dégonflera au risque d’être discréditée !
«L’intervention militaire des onze pays sur 15 membres que compte la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, sera t-elle chirurgicale ou massive ?En tous les cas, le mode opératoire, les ressources et le calendrier, sont d’ores et déjà arrêtés par les chef d’état-major des onze qui ont achevé leur rencontre à Abuja au Nigeria. Les contingents – nigérians en tous cas -, engagés dans cette opération sont en ordre de bataille et n’attendent plus que le feu vert des onze chefs d’Etats. Le Sud du Sahara est menacé de se transformer en un véritable brasier si le putchistes de Niamey ne réinstallent pas Mohamed Bazoum à la tête du pays et ne rétablissent pas l’ordre constitutionnel au Niger….»
En dépit de la nette frilosité affichée par les Sénateurs nigérians quant au recours à l’intervention militaire préconisé par la CDEAO avec le Président en exercice de l’organisation sous-régionale Bola Tinubu à sa tête, la CDEAO ne montre pas de signes de relâchement ni de démotivation. Ce, malgré tout le mal que pense de cette initiative, le chef de l’État algérien Abdoulmadjid Téboune, malgré le refus des sénateurs nigérians d’accorder au président Tinubu un blanc-seing en dépit du rejet du coup d’État lui-même, tous les ingrédiens sont réunis pour voir hélas le Niger sous un déluge de feu.
Les arguments avancés par le chef de l’État algérien, selon lesquels le Niger risque de connaître le sort identique à celui de la Libye sont acceptables après tout. Mais peut-on laisser l’Afrique et les Africains à la merci des dictatures militaires qui ont déjà marqué au fer rouge le continent à l’aube des indépendances.
Le risque est là, il est grand, mais on doit pas abandonner à leur sort un pan entier des population de l’Afrique de l’Ouest.
Les Africaines et les Africains ont l’impérieux devoir d’empêcher par tous les moyens le recul de la démocratie sur le continent.
Au même titre que la lutte contre le djihadisme qui constitue la priorité des priorité pour les Africains et la communauté internationale, la protection et la sauvegarde des acquis démocratiques ne doivent pas se retrouver en queue du peleton.
Les poutchistes affichent leur volonté de riposter contre l’attaque des forces de la CDEAO qui compteraient près de 200 000 hommes semon certaines sources bien informées.
Les forces burkinabé, maliennes, guinéennes et nigériennes quant à elles, ne compteraient que 71 000 hommes toujours d’après les mêmes sources.
Les hommes en uniforme qui ont pris le pouvoir par la force, au grand mépris du choix des peuples souverains du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée, ont assuré de leur soutien le général poutchiste du Niger.
Rappelons cependant, que le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde. Supportera t-il le blocus imposé par la communauté internationale et les pays de la région ?
Rien n’est moins sûr !
Les trois pays exclus de la CDEAO, dirigés par des militaires cités ci-dessus, ne pourront pas être de grandes utilités pour le Niger car, ils peines à gérer leurs propres soucis sécuritaires et économiques.
Pour finir, la balle est dans le camp de l’organisation sous-régionale qui joue sa crédibilité dans ce dossier, soulignons-le !
Houmed DAOUD