Mais quelle mouche a t-elle piqué l’Afrique et les Africains ?

30 Août 2023 , Rédigé par Houmed DAOUD ABDALLAH

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«A la lecture d’une cascade d’événements qui secouent le continent noir ces derniers temps, tout porte à croire que les Africains minimisent la dimension des défis du développement économique et social qu’ils on l’impérieux devoir de relever...»

A peine accédés à leur souveraineté tout au début de la décennie soixante, les pays africains choisissent malgré eux de militariser le pouvoir exécutif installé au sommet de l’Etat à la faveur des indépendances acquises au prix du sang. Les premiers présidents choisis par les peuples ou installés par l’ancienne puissance coloniale pour diriger les pays fraîchement indépendants depuis trois ou quatre ans à peine, sont aussitôt renversés ou même tués par les militaires qui aiguisent subitement un appétit de pouvoir pantagruélique...

Trois décennies durant, de très nombreux pays d’Afrique Magreb compris excepté le Royaume du Maroc, sont dirigés par des hommes en uniforme aux bérets souvent rouges, impeccablement vissé sur la tête..

Trente annéesdurant, l’Afrique devient le terrain de jeux favori de la confrontation Est-Ouest, pendant que les peuples d’Afrique s’entre-déchirent par-ci, meurent de faim par-là.…

Novembre 1989, le mur de berlin s’effrondre, l’URSS disparaît.

Début de la décennie quatre vingt dix, le vent de la démocratie souffle en Afrique. Il souffle fort, très fort qu’il a très bien balayé les devantures de certains Etats d’Afrique centrale et de l’Ouest, même si beaucoup ont résisté aux rafales – de vent - qui ont abattu certains baobabs comme le général Mathieu Kérékou du Bénin, ou encore le général Ali Saïbou du Niger.

Depuis quatre ans, l’Afrique semble renouer avec le vieux démond : les coups d’Etats.

Les militaires maliens ouvrent le bal en renversant IBK, démocratiquement élu, le Tchadien Mahammat Idriss Débi Itno succède à son père tombé sur le champ de bataille arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1991.

Sans plus tarder, les Guinéens et les Burkinabé suivent l’exemple pendant que les généraux soudanais transforment le pays en un champ de ruine…

Comme si tout cela ne suffisait pas, les Nigériens ont renversé Mohamed Bazoum, un chef d’État démocratiquement élu et confisqué le pouvoir par la force !

Cerise sur le gâteau, depuis ce matin, les militaires gabonais ontt jugé bon de renverser le régime civile pour s’installer au pouvoir. Le coup d’État est en cours à l’heure ou nous mettons cet article sous presse.

Houmed DAOUD

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