Témoignage/Awqe-Kala se retrouve autour de son Malak Houmed-Gaba Awal.
Je suis particulièrement heureux d’apprendre, que cet après-midi la quasi totalité des membres de ma fiqma appelée Awqe-Kala qui réside à Djibouti-ville, s’est retrouvée chez Houmed-Gaba Awal qui en est son Malak depuis juin 1995.
Avant de poursuivre mon témoignage, je voudrais saluer la mémoire de l’une des chevilles ouvrières de la construction et de l’évolution d’Awqe-Kala feu Daoud Mohamed Rouffa disparu en septembre 1998 dans la fleur de l’âge, à 32 ans seulement.
Al-Hadj Houmed-Gaba, pardon, n’allons pas trop vite, attendons qu’il remplisse sa mission spirituelle à la Mècques, pour l’appeler Al-Hadj !
Le Malak Houmed-Gaba a la chance de faire partie de la toute première vague de pèlerins Djiboutiens en partance pour la Mècque le vendredi 2 juin 2023.
A cette occasion, unique en son genre, Gaba Awal a convié tous ses amis d’enfance qui se sont réunis autour d’un support appelé Awqe-Kala, ce après-midi, pour leur demander individuellement pardon si, une ou plusieurs personnes lui reprocheraient quoi que ce soit. C’est la condition sine quanun si l’on veut accomplir son Devoir de pèlerin convenablement, selon le rite musulman.
Après ce moment de solennité - chargé d’émotion selon les personnes présentes sur place -, s’en sont suivies embrassades et accolades entre les vieux copains qui ne sont pas vraiment loin de la soixantaine.
Pour ceux qui ne le savent pas, je rappelle que que dès sa création fin 1981 et jusqu’à l’été 1982 Abdoulkader Soumbourou Ibiro, alias , Dababa fut le premier Malak de cette structure à vocation sociale, soulignons-le.
Le règne éphémère d’Abdoulkader, a durablement marqué beaucoup d’entre nous car, le «chef» qui était d’une redoutable intelligence, se plaisait trop bien dans son costume et multipliait les initiatives abracadabrantesques, inventait à sa guise, les règlements qui vont bien sûr, dans le sens de ses intérêts.
Ses décisions favorites furent plus les punitions faites de châtiments corporels que de projets socio-culturels.
Rapidement, il a été remplacé par Abdoulkader Mohamed Omar, dit Kadda Abdo, lui aussi parti trop jeune au cours de l’année 2002.
Je profite de ce témoignage, pour rendre un hommage appuyé à ce serviteur de la cause de la Fiqma !
Courant 1984, Mohamed Barkat Siradj s’installe aux commandes de notre structure.
Lres années passent, les belles pages de l’insouciance et de l’adolescence tournées, sous la conduite de Mohamed, la structure s’engage inhexorablement sur une auto route qui mène vers idées et des projets. Les mariages se multiplient, les participations à des initiatives à vocation culturelles ne sont pas en reste etc etc.
Mai 1995, Mohamed cède sa place à Houmed-Gaba Awal, alors que nous sommes trentenaires déjà.
Depuis, c’est le long règne de l’ami Gaba, marqué par la sagesse et le partage.
Hadj makboul ni Malak.
Houmed DAOUD