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Burkina Faso/Procès Sankara : La persévérance et la ténacité de Myriam Sankara et des Sankaristes ont payé !

9 Avril 2022 , Rédigé par Houmed DAOUD ABDALLAH

Capitaine Thoma Sankara image Google

Capitaine Thoma Sankara image Google

«De l’Atlantique à la Mer Rouge, de l’Océan Indien à la Méditerrané la nouvelle de l’assassinat

du fringant capitaine Sankara a provoqué une onde de choc sur toute l’étendue de l’Afrique ce

15 octobre 1987. Considéré comme une icône de la jeunesse africaine et l’espoir de tout un

continent, le père de la révolution burkinabé a marqué les esprits durant son éphémère règne à

la tête de l’ex Haute Volta rebaptisée Burkina Faso (pays des hommes intègres), du 4 août 1983

au 15 octobre 1987»

 

«Enfin ce procès a eu lieu, enfin, le verdict est tombé...»

 

Justice est rendue ce mercredi 6 avril 2022 à la salle des banquets de Ouaga-2000 par le Tribunal

militaire du Burkina Faso à l’icône panafricaine de la lutte contre l’impérialisme, Thomas Isidore

Noël Sankara. Le verdict rendu est allé au-delà des réquisitoires du Procureur militaire qui avait requis

30 ans ferme par contumace pour les absents du procès, Blaise Compaoré et l’adjudant Hyacint

Kafando, et 20 années fermes pour le général Gilbert Diendéré. Rappelons que Blaise Compaoré qui

est le commanditaire du putch sanglant qui a coûté la vie au capitaine Sankara. Il fut frère d’arme et

ami intime de l’ex Président du Faso. Le verdict rendu par le Tribunal militaire condamne le

commanditaire du coup de force sanglant - qui a fauché la vie à 38 ans seulement du chef de l’État

burkinabé et 12 de ses collaborateurs, en l’occurrence Blaise Compaoré à la prison à la perpétuité

pour atteinte à la sûreté de l’État et complicité d’assassinat. L’adjudant Hyacint Kafando, maître

d’oeuvre de la salle besogne, ayant personnellement conduit l’équipée meurtrière ce jeudi noir, a écopé

la peine de réclusion criminelle à perpétuité pour atteinte à la sureté de l’État et assassinat…

Invitée Afrique de RFI, Myriam Sankara a déclaré en substance «Enfin ce procès a eu lieu, enfin le

verdict est rendu...». Tout le monde sait aujourd’hui, que la veuve du bouillonnant capitaine Sankara,

n’a jamais baissé les bras pour réclamer à corps et à cri, 35 longues années durant, Justice pour son

époux. Elle affiche une apparente satisfaction quant à l’aboutissement et, à la lecture des résultats de

son combat. Cependant, elle regrette la persistance dans la négation des condamnés présent et,

l’absence de l’acteur principal du crime qui a été jugé. Elle aurait aimé voir Blaise Compaoré affronter

courageusement la Justice de son pays.

Dans cette affaire, les Africains n’ont-ils pas démontrer qu’ils sont parfaitement capables de prendre

en charge des dossiers aussi complexes que celui qui vient d’être jugé, sans faire appel à la tutelle du

Tribunal Pénal International (TPI). N’est-ce pas une incontestable illustration pour l’Afrique et les

Africains, qu’ils sont à même de rendre Justice eux-mêmes, sans aucun intermédiaire.

Houmed DAOUD

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