Sultanat de Tadjourah : L’incontournable Chehem Ibrahim Sultan jette les bases du projet d’intronisation d’un Sultan et d’un Vizir

29 Janvier 2022 , Rédigé par Houmed DAOUD ABDALLAH

M. Chehem IBRAHIM SULTAN, perçu à Tadjurah comme l'homme providentiel, capable d'apporter des solutions justes et équitables, aux problèmes de succession qui se posent dans la famille princière locale....

«Depuis la disparition du Sultan Abdoulkader Houmed il y a près de trois ans, le Vizir Ahmed Chehem n’est toujours pas intronisé Sultan, tandis que les prétendants au poste de Vizir s’entre-déchirent...»

Le très fringant et très jovial quinquagénaire au langage soigné, teinté de courtoisie a l’art de séduire ses interlocuteurs. Quand il prend la parole, rares sont ceux qui résistent aux argumentaires développés par cet homme qui parvient toujours à ménager toutes les susceptibilités tout en restant fidèle à ses idées.

Proche cousin, ami intime et Conseiller spécial du défunt Sultan Abdoulkader, Chehem Ibrahim a fait partie ces quinze dernières années, du premier cercle de personnes de confiance de l’ex Chef suprême des Afarrs. Malgré un large décalage d’âge qui séparait les deux hommes, le très influent quinquagénaire a souvent été consulté pour les grandes décisions prises par Feu Sultan Abdoulkader Houmed.

Depuis la disparition de cette haute autorité afar le 17 mai 2019 à Paris, à l’âge de 83 ans, et dès la fin symbolique de la période de deuil fixée à 12 mois, se sont posés les problèmes de succession entre les neveux et le fils du défunt.

Des tractations incessantes, des tables-rondes à répétition et des négociations interminables relayées allègrement par les réseaux sociaux, n’ont pas permis à ce jour au prestigieux Sultanat de Tadjourah d’introniser - comme il se doit -, l’actuel Vizir Ahmed Chehem Ahmed comme nouveau Sultan et, lui désigner un nouveau Vizir issu du clan Bourhanto, d’où était issu le défunt Abdoulkader.

De manière à trouver une solution définitive et durable à cette équation qui reste insoluble – du moins pour les prétendus médiateurs, étrangers à la famille -, Chehem Ibrahim se jette dans la bataille à corps perdu. Il est parvenu à recoller au moins quelques morceaux du puzzle : Il est parvenu à réconcilier une partie des membres de la famille princière.

Convaincu du bien-fondé de ses démarches qui vont dans le sens des intérêts de l’institution multiséculaire, l’homme ne ménage aucun effort pour rapprocher les points de vue diamétralement opposés.

Son père, Feu Ibrahim Mohamed Sultan l’a fait en avril 1985 en organisant à ses propres frais l’ensemble de la cérémonie d’intronisation du Sultan Abdoulkader Houmed Mohamed et du Vizir Chehem Ahmed Houmed. Il n y a pas de raison que Chehem Ibrrahim Sultan n’y parvienne pas en 2022, même si, il n’a pas forcément hérité du charisme de son célébricime père.

Il a juste besoin du soutien sincère des uns et des autres. C’est tout !

Une fois l’ensemble des membres d’une même et unique famille princière réconciliés, le choix sera porté sur le plus méritant des héritiers du Sultan Abdoulkader Houmed, paix à son âme.

Ainsi, les Afars pourront se réjouir d’avoir enfin, un homme et son second à la tête d’une chefferie qui a pourtant résisté des siècles durant - contre vents et marées -, à tous les assauts des envahisseurs coloniaux.

Houmed DAOUD

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