Ali Mohamed Halloyta et Kadiga Soumbourrou vont se dire OUI !
Ali Mohamed Halloyta, plus connu dans son village natal Tadjourah sous le petit nom de «Ali Kamari» - plus mignon que sarcastique !-, va convoler en justes noces le 23 Février prochain...en unissant son destin à celui de la ravissante Kadiga
Petit quinquagénaire, Ali a un parcours pour le moins atypique. A cinq ans, il fréquente l'Ecole coranique de Hadj Kamil Bourhan en tout début des années 1970 avant même d'être inscrit en Cours d'Initiation (CI, appellation donnée à l'époque à l'équivalent d' une classe maternelle).
Dès 1973, il intègre l'Ecole française qu'il fréquentera jusqu'à l'adolescence en secondaire (collège). A peine les pieds mis dans l'établissement scolaire, le petit garçon ne tarde pas à se faire remarquer
par son comportement d'enfant turbulent. Quand ce n'est pas l'enseignant français qui est perturbé dans sa mission de transmission du savoir, c'est le ou la petite camarade de classe qui est importunée. Il restera fidèle à ses habitudes jusqu'à tard dans sa vie.
Ali a toujours été un bagarreur, un provocateur mais avec un gros cœur et d'une loyauté sans failles s'agissant de l'amitié.
A 16 ans, Ali devient co-fondateur de la Fiqma appelée Awqe-Kala (classe d'âge).
Quelques années plus tard (à 24 ans), il rejoint la rébellion du Frud. Il est un des combattants ayant loyalement servi la cause défendue par ce mouvement armé. Par miracle et contrairement à ses nombreux compagnons d'infortune, il a survécu à cette dangereuse aventure guerrière – qui n'a rien rien de comparable avec ses petites bagarres d'enfant de la jetée de Tadjourah -, mais n'a pas été récompensé – comme l'ont été certains de ses camarades de lutte -, lorsque l'Accord de paix est signé et que la fin de la guerre est sifflée à Djibouti.
Nous nous faisons les portes-voix de ce garçon qui a connu la «galère», le bonheur, l'amour et l'argent, car il a toujours refusé la défaite en se relevant à chaque chute !
A son retour des maquis, il dépose son fusil d'assaut pour se convertir dans le business. Il contracte un petit crédit et s'achète une embarcation légère qui a pour mission de transporter le khat entre la capitale et, Tadjourah. D'ailleurs, il a fallu qu'il livre une bataille féroce pour obtenir le droit de transporter ce produit. Ses affaires deviennent florissantes car en plus de son embarcation légère, un magasin d'alimentations générales lui appartenant voit le jour. Ali est riche, très riche...
Subitement, les affaires ne marchent plus, les créances cumulées, Ali met les clés sous la porte et, affiche une sérénité exemplaire !
Après quelques années de traversée du désert, il revient à nouveau à la charge, car l'homme n'est jamais à cours d'idées. Il monte une affaire dans le domaine de la pêche. Persuadés qu'il va surgir de nulle part, pour se faire une place au soleil, pardon, à l'ombre, dans la sphère économique locale (Tadjourah).
«Ali se remarie en 201, un appel solennel
est lancé à Awqe-Kala !
Le jeudi 23 Février 2017, la Fiqma de
Ali a rendez-vous avec sa propre histoire ».
Un appel à la mobilisation générale est lancé à l'endroit de tous les membres d'Awqe-Kala, où qu'ils se trouvent, pour mettre la main à la poche et, s'acquiter du devoir de solidarité par la présence physique et le soutien matériel avec un des leurs.
Rappelons au passage, que cela fait un petit bout de temps que les membres de cette équipe «vieillissante», n'avaient pas eu cette formidable occasion de marier un des leurs.
Le Malak (le Chef), Houmed-Gaba Awal est appelé à prendre ses responsabilités et, sonner le clairon pour rassembler ses troupes.
Un appel en particulier est lancé à ceux qui vivent à l'étranger, pour s'acquitter de leurs contributions financières avant le 31 Janvier 2017.
Vive les mariés !
Houmed DAOUD