Burkina Faso/Sortie de crise en cours.
«....la sagesse a fini par remporter sur les passions et les craintes de la revanche politique...»
Le Conseil des ministres qui venait de débuter à Ouagadougou, Le jeudi 17 septembre 2015, en séance ordinaire, dès 9 H 00 mn pour s'achever à 17 H 00 mn, sous la présidence de M. Michel KAFANDO, Président de la Transition, Président du Faso, Président du Conseil des ministres, quand soudain, les éléments lourdement armés du R.S.P (Régiment de la Sécurité Présidentielle) font irruption dans la salle où cette réunion hebdomadaire du pouvoir de Transition burkinabé se déroulait.
Les hommes de cette unité d'élite commandés par le général Gilbert Diendéré, fidèle bras droit de l'ancien homme fort du Burkina Faso Blaise Compaoré chassé du pouvoir par la rue burkinabè en octobre 2014, prenne l'ensemble du gouvernement, le Premier ministre et le Président de Transition en otage.
Localement, la résistance s'organise, car les Burkinabè annoncent d'emblée les couleurs : Ils affirment être disposés à payer le prix le plus fort, pour empêcher toute tentative de vol de leur Révolution, qui n'a d'autres objectifs que de mettre le Pays des hommes intègres sur la voie de la démocratie originelle dont il a été privé depuis le 3 janvier 1966, date à laquelle il se heurte au premier coup d'Etat militaire qui renverse Maurice Yameogo, premier Président de la République de la Haute Vola indépendante.
Depuis, le pays n'a connu que des coups de force opérés par des hommes en uniforme. Ceci, au gré des intérêts stratégiques et politiques des occidentaux...
Sortie de crise annoncée :
La diplomatie africaine
se met en branle...
Ce mercredi 23 septembre 2015, soit six jours après le coup opéré par le général Diendéré et ses hommes, Africa 24 annonce dans son édition du soir qu'à l'issue d'âpres négociations qui se sont déroulées durant cette journée marathon, un compromis serait trouvé entre le le pouvoir de Transition burkinabè et, les putshistes.
Les chefs d'Etats de la CDEAO, avec à leur tête Macky Sall du Sénégal, ont réussi à arracher de Diendéré – entre autres compromis -, la libération de Michel Kafando et l'installation de celui-ci à la place légitime qui lui revient.
En échange, les hommes du RSP ont obtenu l'amnesty et la promesse de la non dissolution de leur unité. Décision laissée à la discrétion du futur Président du Faso qui sera issu du scrutin présidentiel de novembre 2015.
Selon diverses sources, une douzaine de points d'accord ont été signés entre les deux parties. Ainsi, une effusion de sang inutile a été évitée et, la sagesse a fini par remporter sur les passions et les craintes de la revanche politiques tant redoutée le très controversé général de division, Gilbert Diendéré et ses hommes.
Houed DAOUD