Le chef de la diplomatie diboutienne Mahmoud Ali Youssouf répond aux question de RFI.
M. Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de Djibouti.
«Analyse et décryptage de l’interview du ministre djiboutien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, accordée à Christophe Boisbouvier de Radio France Internationale...»
Dans l’actualité brûlante en Afrique, les violentes hostilités militaires signalées dans l’Est de la République Démocratique du Congo (R‘DC), qui s’accentuent chaque jour un peu plus, opposant les forces régulières aux rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars), et la rupture des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, ouvrent les échanges entre le ministre djiboutien et candidat à la présidence de la Commission de l’Union Africaine avec le journaliste français.
Saluant l’engagement et les efforts du Président angolais Joâo Laurenço, Mahmoud Ali Youssouf estime qu’il faut éviter de «jeter l’anathème» sur l’une ou l’autre des parties et, laisser ce «chantre» de la paix et de la stabilité en Afrique poursuivre ses efforts, de manière à privilègier encore et toujours le dialogue entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo.
Compte tenu de la complexité de la situation sur le terrain et la subtilité géopolitique dans la région des Grands Lacs, l’Union Africaine a préféré appuyer et encourager le Président Laurenço, évitant ainsi de condamner l’une ou l’autre des parties engagées de manière à donner une chance au retour à la table des négociation des deux belligérants. Ce, contrairement à la position conjointe adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies et l’Union Européenne, qui condamne le Rwanda.
A la question de savoir ce qui le différencie de ses concurrents kennyan et malgache, le candidat de Djibouti à la présidence de la Commission de l’Union Africaine, a mis en avant – et à juste titre d’ailleurs -, son exceptionnel parcours et son extraordinaire expérience dans la diplomatie multilatérale, qui lui ont permis de connaître comme sa poche, les arcanes et les dédales de l’organisation panafricaine tout au long des trente décennies écoulée...
Pour ce qui concerne ses deux priorités à mettre en avant de son mandat - si il est élu -, Mahmoud Ali Youssouf a d’emblée indiqué que la réorganisation interne à la Commission de l’UA, se trouve en pole position et passe avant tout. Ce, dans le souci de l’efficacité de ses démarches et plans d’actions futurs.
La seconde priorité n’est autre que la Paix et la Stabilité en Afrique, conformément à l’agenda 20/63.
Conscient de ses réelles capacités à gérer avec compétence et efficacité la Maison Afrique, Mahmoud Ali Youssouf préfère mettre en avant sa modestie et son humilité, tout en mettant en valeur ses atouts.
A travers les mots qu’il choisit pour donner une réponse extrêmement précise et raffinée à son interlocuteur, le diplomate djiboutien à accorder une place de choix à l’humilité et la simplicité. Exercice d’équilibriste auquel il est rompu tout au long de sa brillante carrière de diplomate…
Houmed DAOUD
Cliquez sur le lien pour accéder à l'interview de Mahmoud Ali Youssouf :
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/le-grand-invit%C3%A9-afrique/20250127-ua-commission-rwanda-rdc-complexit%C3%A9-situation-terrain-avancer-compt%C3%A9s-mahmoud-ali-youssouf