L'Afrique francophone tente timidement de renouer avec les vieux démons : Les coups d'Etat militaire.
Ce lundi matin, une tentative de coup d'Etat militaire a été déjouée à Libreville au Gabon tandis que le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Odimba séjourne à Rabat au Maroc en convalescence suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), dont il a été victime lors de son voyage en Arabie Saoudite.
Pendant quelques heures les éléments des bérets vert de l'armée gabonaise prennent le contrôle de la Radio Télévision d'Etat et diffusent un communiqué destiné à la population invitant celle-ci à prendre le «contrôle» de la rue...
Après le Burkina Faso qui a connu une tentative de coup d'Etat conduite par un ancien officier du Régiment de la sécurité présidentielle RSP, le général Gilbert Diendéré en Septembre 2015, c'est au tour du Gabon, un autre pays de l'Afrique francophone et producteur de pétrole de «goûter» à une tentative de putsch menée par une poignée de militaires gabonais selon des sources concordantes. D'après ces mêmes sources, les mutins seraient au nombre de cinq.
Au Gabon, le porte-parole du gouvernement qui s'est exprimé dans l'après-midi, assure que la situation est sous contrôle et que tout est entré dans l'ordre.
Par ailleurs, les autorités gabonaises affirment avoir arrêté quatre des cinq militaires, tandis que le cinquième serait en fuite et, activement recherché.
A en croire le communiqué lu à la radio nationale par un officier des bérets verts en uniforme, les puschistes auraient cherché à «palier l'absence du président par la mise en place du Conseil national de restauration...»
Rapidement, Paris qui entretient des relations particulières avec le Gabon où, les intérêts français sont significatifs, a condamné sans détour la tentative de coup de force et a même lancé une mise.
en garde contre toutes tentatives d'entorse à la démocratie.
En fin d'après-midi, Libreville retrouve son calme et le retour à la vie normale est confirmé.
Houmed DAOUD